Russia I

30.7. - 13.8.2017 



Reise in Bildern - Voyage en images


Momentaufnahmen - Petites histoires

Willkommen in Russland

Die russische Grenzkontrolle passieren wir problemlos. Die Zollbeamtin schenkt mir ein zauberhaftes Lächeln. Beim Ausstellen der Versicherung für Ursul amüsieren wir uns unter Frauen trotz meiner geringen Kenntnisse der russischen Sprache mit Hilfe von Zeichensprache köstlich. Spüren die, dass ich mich freue, wieder in Russland zu sein?


Bienvenue en Russie

Le passage de douane se passe sans problème et j'ai droit à un beau sourire de la part de la douanière. Lors de l'achat de notre assurance auto, nous nous amusons et rions entre filles. Est-ce qu'elles sentent mon plaisir d'être de retour en Russie?


Erster August

Ein schöner Platz mit Feuerstelle am Fluss Charysh haben wir rasch gefunden. Doch der Regen macht uns einen Strich durch die Rechnung. Heute gibt es kein Feuer zu Ehren unseres Nationalfeiertages und das Bräteln der Cervelat muss verschoben werden. Ganz patriotisch gibt es halt zur Vorspeise eine Minirösti.

Premier août

Nous trouvons une belle place au bord de la rivière Charysh pour la nuit. Il y a même du bois tout prêt pour faire un feu. Toutefois la pluie décide qu'il y en aura pas ce soir et que notre cervelas kyrgyze restera emballé dans le frigidaire. Alors je fais une petite roesti comme entrée pour fêter la Suisse.


Kupplung

Durch einen schönen Wald auf kleiner Strasse fahren wir einem Pass entgegen, als plötzlich die Kuppelung spuckt. Pierre hält an, steigt aus, überprüft, ob mit unserem neuen Teil etwas nicht stimmt. Er findet keine äusserlichen Anzeichen für das Problem. Nur zögerlich kraxeln wir dem höchsten Punkt entgegen. Wir brauchen so rasch als möglich Hilfe. Wieder unten im Tal erkundigt sich Pierre bei einer Tankstelle, wo der nächste Mechaniker sei. Wir haben Glück, einige Kilometer weiter im Dorf Ust Kan gibt es sogar mehrere und auch Ersatzteile für Autos zu kaufen. Wir schaffen es bis zum Parkplatz mitten im Dorf. Kaum ist der Motor abgestellt, erscheint ein junger Mann und fragt uns auf Deutsch, ob er ein Foto von Ursul machen dürfe. Kein Problem antworten wir. Er ist mit seiner Lebenspartnerin und der etwas mehr als zweijährigen Tochter in den Ferien in Russland. Erst als er wieder in seinem Lada mit russischen Kontrollschildern sitzt, wird uns klar, dass er uns vielleicht bei der Suche eines Mechanikers behilflich sein könnte. Er spricht als Deutsch-Russe beide Sprachen bestens. Selbstverständlich gerne ist die Antwort und Natascha fügt an: Genau aus diesem Grund sind wir uns hier begegnet. Wir erkundigen uns erst einmal im Laden für Ersatzteile. Diese geben uns eine Richtung an. Andrei schlägt vor, mit dem Lada dorthin zu fahren. Unsere Suche ist nicht mit Erfolg gekrönt. Doch sehen wir bei einem Haus einen grossen Lkw geparkt. Kurzerhand hält Andrei an, geht zum Haus und klopft an die Türe. Der Lkw-Besitzer hilft uns gerne weiter. Wir fahren seinem Wagen nach zu einer Werkstatt. Nachdem Andrei dem Mechaniker unser Problem erklärt hat, holt Pierre Ursul. Anstatt gleich alles auseinanderzunehmen, schraubt der Mechaniker eine Schraube fest und Pierre macht eine kleine Testfahrt. Das Problem ist gelöst. Beim Drücken der Kupplung hat es wieder die notwendige Luft. Nun weiss Pierre was zu tun ist, sollte das Problem nochmals auftauchen.

 

Wir beschliessen den Abend gemeinsam mit Natascha, Dascha und Andrei zu verbringen. So erfahren wir viel über die Geschichte der Deutsch-Russen und ihr Leben in der heutigen Zeit. Wir lassen den gemütlichen Abend am ruhig dahin plätscherndem Bach und den letzten Flammen unseres Feuers ausklingen. Ein schöner Moment, eine schöne Begegnung.

Embrayage

Nous roulons vers un col en traversant une belle forêt lorsque notre embrayage cause à nouveau des problèmes. Pierre débarque et contrôle la pièce nouvellement installée. Il ne trouve pas la source du problème. Le reste de la montée est lente et penible. Nous avons besoin d'aide. Dans un poste d'essence nous posons la question à un client pour trouver un mécanicien de camions. Nous sommes vraiment chanceux, il y en a un dans le prochain village à quelques kilomètres seulement. Nous nous rendons sans trop de difficulté jusqu'au stationnement central de Ust Khan. Le moteur juste arrêté, un jeune homme parlant allemand nous approche et demande de faire une photo d'Ursul. Nous lui accordons avec plaisir ce souhait. Il est en vacance en Russie avec sa compagne et leur fille, Dascha, d'un peu plus de deux ans. De retour dans sa Lada 4x4 avec plaques russes, nous le regardons et nous nous rendons compte qu'il doit aussi parler Russe. Je vais lui poser la question s'il peut bien nous aider à retrouver le mécanicien en question. Etant Allemand-Russe il parle effectivement les deux langues parfaitement bien. La réponse de Natascha et d'Andrei est un oui spontané. Dans le magasin pour pièces de rechange, ils nous explique le chemin. Nous partons tous dans la Lada pour trouver l'atelier en question. Nous ne le trouvons pas. En voyant un grand camion stationné devant une maison, Andrei décide de s'arrêter et de frapper à la porte de la maison. Le chauffeur du camion nous prie gentiment de suivre sa voiture jusqu'à l'atelier. Andrei explique notre problème au mécanicien qui croit pouvoir nous aider. Pierre cherche Ursul, le mécanicien serre une vis et après une courte conduite pour tester, le problème semble être réglé. Pierre sait maintenant quoi faire si le problème revient.

 

Pour remercier Natascha et Andrei pour leur temps et leur aide nous proposons de cuisiner ce soir pour tout le monde. Nous trouvons une belle place proche d'une petite rivière. Assis autour du feu ils nous racontent l'histoire des Allemand-Russes et leur vie actuelle en Allemagne. Une histoire difficile et émouvante. Pour nous, c'est l'occasion rêver de rôtir enfin nos cervelas. Une très belle rencontre avec des gens aimables.


Pisten - La piste

De la frontière kazakh à la frontière mongole, on a fait peu de piste mais de belles petites routes qui nous ont permis de visiter la Russie profonde. Voici deux pistes qui présente deux facettes de la « Republika Altay »

 

Vers le Mont Aktru

Raconté par Pierre

 

Notre première piste nous mène au Mont Aktru, deuxième sommet (4173m) de la « Republika Altay ». On en parle sur internet, elle est donc assez populaire car elle mène à quelques chalets au pied des glaciers. Un petit paradis pour l'alpinisme et la randonnée assez connu des russes. Tous les commentaires vantent la beauté des lieux et son accès par une piste difficile, accessible qu'aux 4X4 robustes.

 

On quitte la grande route à Kuray vers le sud. Le vieux pont résiste et on passe la première nuit dans la steppe à côté d'un vieux mélèze. La piste jusqu'au pied des montagne ne pose pas de problème jusqu'à Perevalka, un petit centre de vacance ou plusieurs véhicule sont arrêtés. Un vieux camion 6X6 avec passagers se prépare à partir, il nous dit qu'on peut continuer sans problèmes, on décide donc de le suivre, s'il passe, on devrait passer.

 

La piste commence dans la rivière Aktru car le pont est démoli ; beaucoup de grosses roches mais pas trop profond. Puis commence la montée. Même s'il a plu ces derniers jours, c'est assez sec quand la pente est bonne. Pour la section du milieu qui suit à peu prés la rivière, c'est une autre histoire. Des grosses roches et de la boue. On n'a jamais vu une piste en si mauvais état, à la hauteur de la réputation des pistes sibériennes. Il y a beaucoup de circulation, surtout des « taxis » et « autobus » transportant les randonneurs, et la piste n'est pas entretenue. Quand un passage devient trop difficile, on essaie à côté. On se retrouve donc face à une multitude de voies et il est difficile de choisir la moins pire pour un camion allant dans le sens de la montée.

 

Après 6 kilomètres sur 10, Theresa est près de craquer. Heureusement, la finale est facile dans le lit de la rivière. L'arrivée au pied des glaciers et les randonnées qui s'en suivent nous font presque oublier qu'il faudra prendre la même piste au retour.

Piste zum Berg Aktru

Erzählt aus der Perspektive von Theresa

 

Die schlimmste Piste unserer Reise bis anhin führt uns vom kleinen Dorf Kuray zum Berg Aktru (4173m) und den umliegenden Gletschern. Diese Gegend ist bei den russischen Alpinisten und Wandern ein beliebtes Ferienziel. Die Altaier offerieren einen Taxidienst mit Jeeps, kleinen Bussen und Lkw.

 

Schon die erste Brücke inspiriert nicht wirklich Vertrauen. Dennoch passieren wir sie ohne Probleme. Einen Nachtplatz finden wir im offenen Gelände in der Nähe einer alten Lärche. Unser grosses Fenster ist so positioniert, dass wir beim Aufwachen die vor uns liegende Bergkette sehen können. Zurzeit regnet es jedoch und die Wolken hängen tief. Am nächsten Morgen hat der Regen zwar aufgehört, das Bergpanorama versteckt sich aber weiterhin hinter dichten Wolken. Trotzdem machen wir uns auf den Weg.

 

Bald einmal fährt ein alter zum Reisebus umfunktionierter Lkw an uns vorbei. Er bringt Touristen zum Fusse des Aktru. Bei der kleinen Feriensiedlung Perevalka hält er an. Pierre lässt noch etwas Luft aus den Reifen, da es immer noch streckenweise sehr nass ist. Der Altaier hält den Daumen in die Höhe bevor er los fährt. Wenn der mit Touristen zum Camp fährt, dann kann die Piste ja nicht allzu wild sein, denke ich mir. Die erste Flussdurchfahrt ist relativ lang und schön. Die kaputte Brücke ist für Fahrzeuge auf keinen Fall mehr passierbar. Nach dieser geht es steil hoch, ein erstes tiefes Loch auf glitschigem Grund gilt es zu meistern. Meine Nerven und Muskeln spannen sich an. Dennoch bereitet mich diese erste schwierige Passage in keiner Art und Weise für die noch kommenden vor. Diese bestehen aus grossen Steinen, glattem Grund, braunen Wasserlöchern und verzettelten Wegen. Der russische Lkw ist schon lange am Horizont verschwunden und Pierre versucht nun, seiner Spur zu folgen. Ursul rutscht immer wieder ab, kommt in arge Schräglagen und der Unterteil touchiert sogar einmal den Boden. Ich kralle mich fest und trotzdem schüttelt es mich nonstop durch, ich fliege weg vom Sitz, hänge schräg in der Kabine und all das scheint kein Ende nehmen zu wollen. Mein Limit ist schon seit geraumer Zeit erreicht. Ich beisse weiter auf die Zähne , denn Aussteigen und zu Fuss weiterzugehen, ist nicht wirklich eine Alternative. Der Boden ist glatt und nass. Nach einer weiteren speziell schwierigen Passage hält Pierre auf einer ebenen Fläche an. Es sind nur noch etwas mehr als vier Kilometer zum Camp. Wie wenn ich spüren würde, dass diese letzte Strecke um einiges einfacher sein wird, lässt meine Spannung nach und ich heule los. Nach einer kurzen Erholungsphase geht es noch ein Weilchen weiter über Stock und Stein bis wir nach einer Kurve eine wunderbare Sicht auf ein Tal und die dahinter liegenden Gletscher haben. Obwohl die letzte Etappe teilweise durch den Fluss führt, ist sie einfach zu bewältigen und das Staunen ob der schönen Landschaft macht manches leichter. Dennoch am Ziel angelangt, bin ich erschöpft und meine Beine zittern.

 

Pierre macht am nächsten Tag eine schöne Wanderung zu einem der Gletscher und einem See. Ich ruhe mich aus und schaue mir die nähere Umgebung an.

 

Am Morgen unserer Abreise mache ich den nicht ganz ernst zu nehmenden Vorschlag, mich und Ursul mit einem der alten russischen Armeehelikopter ausfliegen zu lassen. Leider ist gerade keiner da. Die Rückfahrt kostet wiederum einiges an Nerven und diesmal muss ich mehrmals aussteigen, um meine beiden Herren in heiklen Situationen zu unterstützen. Erst beim Mittagessen nach Beendigung der Piste wird es mir wieder wohler. Nun kann ich das schöne Bergpanorama aus sicherer Distanz betrachten.


Une journée en extra

Raconté par Pierre

 

On suit la "Chuysky Trakt".  belle route asphaltée qui mène à la frontière mongole lorsqu'on réalise qu'on est samedi et que la frontière toute proche est fermée le week-end. On a donc une journée de sursis et on va passer une nuit paisible dans la vallée de Beltir qui s'annonce plus paisible pour récupérer de notre dernière expédition.

 

La piste qui mène au village est agréable mais sans plus. Le village éloigné de Beltir a déjà connu des jours meilleurs, presque tout est à l'abandon. On dépasse le village jusqu'au pont qui comme bien d'autres, ne donne pas trop confiance. Un fourgon "Mercedes Sprinter" est arrêté de l'autre côté et on va donc s'informer. Ce sont des policiers contrôlant la circulation dans cette zone frontalière avec le Kazakhstan, la Chine et la Mongolie. Dans ce qui nous semble un excellent russe, ils nous disent que le pont devrait résister et qu'on peut continuer sans "border permit". De l'autre côté du pont, une première piste remonte la vallée et la deuxième qu'on choisit grimpe dans la montagne pour rejoindre une autre vallée un peu plus loin.

 

La piste est petite, peu empruntée, mais pas difficile. Tout le contraire de la précédente. Arrivée dans la vallée, on voit des troupeaux, de petites maisons et quelques humains. Des villageois sont venus faire les foins. Un camion chargé de foin se prépare à rentrer. Il s'arrête et on discute un peu mais le contact n'est pas très bon. Dès qu'il repart, un deuxième camion, tout aussi vieu mais plus petit, s'arrête. Le couple d'une cinquantaine d'année est tout sourire. Malgré qu’ils ne parlent que le russe et le dialecte turc des autochtones locaux, on se comprend presque. Ils nous disent que plus loin c'est très beau, ils parlent de 5 km. On décide donc de continuer et on réalise qu'ils vont aussi par là. On les suit sur une piste qui n'en n'est pas vraiment une dans un paysage de plus en plus spectaculaire avec les montagnes enneigées qui se rapprochent. Peut-être vont-ils chez eux. Lors d'une pause pour observer un troupeau de chevaux, ils nous font signe de manger et suggèrent qu'on les suive. Ils sont gentils alors on suit aveuglément. Dans ce fond de vallée du bout du monde, on approche le plus beau troupeau de yak qu'on n'a jamais vu. Puis ils s'arrêtent alors qu'il n'y a ni maison ni campement en vue. Ils sortent des seaux et on comprend que les signes de manger n'étaient pas une invitation à souper mais plutôt à aller cueillir des petits fruits, des cassis précisément. Malheureusement, les fruits, ou plutôt les fleurs ont gelé en juin et nos seaux restent vides. On les invite à prendre un thé et on comprend alors qu'ils sont les propriétaires des troupeaux de yaks et de chevaux qui paissent dans cette vallée. On apprend qu'ils passeront la frontière avec nous lundi.

Une demie-heure après leur départ, une masse de chevaux puis de yaks remontent la vallée poussée par deux cavaliers, père et fils. Ils viennent évidemment nous rendre visite. On parle un peu, le père demande alors à son fils de défaire les bagages de son cheval puis il repart sur son cheval allégé d'où il est venu nous laissant seul avec fiston. Celui-ci très gentil nous offre d'essayer de monter son cheval et je fais un petit tour.

 

La noirceur est presque tombée lorsqu'on entend des animaux arriver. Pas des moutons, ni chèvres, ni vaches, ni yaks, ni chevaux mais une cinquantaine de chameaux de Bactriane, de vrais chameaux, pas de vulgaires dromadaires. Le père est à leur suite et il les poussent pour qu'ils fassent le tour de notre camion dans cette presque noirceur. Magique... mais pour les photos, c'est raté.

 

Pas tout à fait car le lendemain matin, notre jeune berger revient avec sa sœur et le troupeau de chameaux pour une deuxième parade. Les photographes s'en donnent à cœur joie.

 

Comme chameaux et yaks descendent aussi la vallée on les suit un moment. Puis, on décide de retourner au village par une autre piste. Le chemin est plus court mais la piste inexistante par moment. On y croise quelques cabanes avec troupeaux et bergers venus y passer l'été. Alors que la coutume des yourtes n'a pas résisté à la pression communiste, on passe à côté d'une yourte en dure. Les enfants qui y vivent nous suivent un moment jusqu'à ce qu'on retrouve définitivement la piste de retour au village.

 

Une journée comme on les aime...

Ein geschenkter Tag

Erzählt aus der Perspektive von Theresa


Es ist Samstag und morgen wollen wir in die Mongolei einreisen. Da kommt es mir in den Sinn, dass der Grenzposten über das Wochenende geschlossen ist. Wir beschliessen von diesem geschenkten Tag in der Republik Altai zu profitieren und fahren in das Beltir-Tal. Das kleine gleichnamige Dorf besteht zu einem grossen Teil aus Ruinen. Bei einer Brücke halten wir an, um sie uns erst einmal richtig anzuschauen. Einige Männer stehen bei einem Mercedes Sprinter auf der gegenüberliegenden Seite. Sie kommen uns auf der Brücke entgegen und versichern uns, dass die Brücke unsere 7,5 t auf jeden Fall aushält. Es ist die Grenzpolizei. Wir dürfen auch ohne "Border Permit" weiterfahren.

 

Die Piste führt erst einmal den Berg hoch und wir gelangen nach kurzer Fahrt in ein einsames Tal. Wir begegnen Herden, sehen kleine Hütten und einige wenige Menschen. Bei einer Abzweigung mit einer eindeutig gut sichtbaren Piste und einer schwachen Spur halten wir an. Die Altaier sind gerade am Heu einbringen und begrüssen uns. Kommt ein kleiner grauer Lkw daher, stoppt kurz und ein lachender älterer Herr gibt uns zu verstehen, ihm zu folgen. Fünf Kilometer weiter hält er an und lädt uns ein mit ihm und seiner Frau Beeren zu sammeln. Wegen eines Reifes im Juni sind leider keine Cassis zu finden. Es ist kalt und so wärmen wir uns bei Tee und Schokolade im Ursul auf. Eine heitere Begegnung trotz Sprachbarriere. Sie fahren zurück ins Dorf und wir bleiben für die Nacht.

 

Gerade haben wir uns für einen gemütlichen Abend in der Wärme breitgemacht, hören wir das Donnern von vielen Hufen. Draussen staunen wir nicht schlecht, Hunderte von Pferden und Yaks werden von einem Reiter das Tal hochgetrieben. Er sieht uns und stattet uns mit seinem Sohn einen Besuch ab. Der Vater lässt sein Gepäck bei uns und verschwindet. Wir kümmern uns, um den bei uns gestrandeten Sohn. Pierre darf für wenige Münzen einige Male um Ursul herum reiten. Dann ziehen sich alle in Ursul zurück. Plötzlich steht der Sohn auf und sagt "Papa". Wir schauen nach und ich sehe in der Dunkelheit nur gerade eine Art grossen Schatten. Er meint jedoch "Da, da Papa". Tatsächlich hören wir seine Stimme wenige Minuten später und öffnen die Tür wieder. Ein wunderbarer Moment beginnt. Er treibt eine Herde Kamele das Tal hoch und kommt bei uns vorbei. Auf seinen Ruf hin formen sie eine enge Gruppe, beginnen sich im Kreis zu drehen. Die Gruppe kommt auf Ursul zu und beginnt ihn zu umrunden. Einfach magisch. Wir fühlen und hören sie mehr als wir sie im Einzeln sehen können. Fotos können wir keine machen und so offerieren sie uns am nächsten Morgen nochmals bei uns vorbeizukommen. Tatsächlich gegen neun Uhr kommen sie und wir dürfen die Herde filmen und fotografieren. Wir folgen ihnen und einer Herde Yaks noch eine Weile talabwärts. Nach dem Queren eines kleinen Flusess folgen wir einer bergauf führenden Piste. Hoch oben werden wir mit einer Sicht über frisch verschneite Gipfel und farbige Berge sowie Täler nochmals verwöhnt, bevor wir die Rückfahrt auf einer kaum mehr benutzten Piste antreten. Die Tradition der Jurten ist in der Sowjetzeit verloren gegangen. Dennoch taucht plötzlich eine aus Holz vor uns auf. Wir staunen über sie und die darin wohnenden Kinder staunen über die Unsrige auf vier Rädern. Bald sehen wir eine gute Piste und in der Ferne das Dorf Beltir.

 

Wir haben diesen geschenkten Tag in vollen Zügen genossen.