Turkmenistan

21. - 23.4.2017 



Momentaufnahme - Petite histoire

Nach meinem fulminanten Abgang vom Iran (Sturz in einen übel riechenden schwarzen Abwasserkanal) werden wir mit einem Lächeln von den Turkmenen begrüsst. Das Einreiseprozedere gestaltet sich aber als unglaublich langwierig. Ich muss separat von Pierre und Ursul warten und darf mich nur wenige Schritte von der Tür entfernen, ansonsten werde ich zurückgepfiffen. Nach mehreren Stunden Wartezeit, genauster Kontrolle von Ursul, mit einem turkmenischen GPS ausgerüstet, einer von den Behörden festgelegten Route und der Anweisung diese auch nicht für einen Kilometer zu verlassen, fahren wir endlich los. Zwei Tage haben wir Zeit quer durchs Land von einer Grenze zur andern zu gelangen.

 

Was mir als erstes auffällt sind die auf den Körper geschnittenen langen bunten Kleider der Frauen. Schön sieht das aus. Das Kopftuch gehört oft dazu. Ein traditionelles Schmuckstück und praktischer Schutz vor der Sonne.

 

Nach einer Weile durchlöcherter Hauptstrasse biegt Pierre rechts ab, um eine Abkürzung zu nehmen. Ja, ja dieser Weg führt nach Mary versichert uns ein Herr. Trotzdem verfahren wir uns. Nett wird uns erklärt, wie wir doch noch auf der holprigen Piste an unser Ziel gelangen können. Endlich sehen wir die Autobahn. Zwischen ihr und uns steht jedoch ein geschlossenes und bewachtes Tor. Eine Diskussion später und um ein Paket Zigaretten ärmer, wird dieses für uns geöffnet.

 

Wir übernachten auf einem offiziellen Parkplatz für Lkws mit Dusche, WC und Restaurant in der Nähe von Mary. In einer Jurte geniessen wir ein alkoholhaltiges Bier und zu unserer Überraschung gibt es auch köstliches Schweinefleisch.

 

Am nächsten Tag fahren wir ohne Umwege bis zur Grenze, wo wir übernachten. Das Ausreiseprozedere dauert etwas weniger lang und endet trotzdem fulminant. Ich komme gerade vom Klo, sehe, wie Pierre rechts abdreht, ohne daran zu denken, dass der Ursul mit seinen Pratzen rechts und links neben dem Kontrollgraben der Zöllner steht. Ohnmächtig muss ich zusehen, wie das hintere linke Rad in den Graben fährt. Ursul und Pierre haben Glück im Unglück. Das Rad landet auf der Treppe. Nach kurzem Aufsetzen der Wohnkabine auf den Rand des Grabens und einer Staubwolke sind sie wieder draussen aus dem Loch. Die Türe des linken metallenen Stauraums ist abgerissen, unser Kontrollschild arg verbogen und die Wohnkabine hat eine Schramme mehr. Unter den wachsamen Augen der turkmenischen Grenzpolizei muss der Schaden provisorisch behoben werden bevor wir in Uzbekistan einreisen können.


Juste avant de franchir la frontière entre l'Iran et le Turkménistan je fais une plongée dans un égout qui pue comme la peste. Une sortie fulminante. Les Turkmènes nous accueillent avec un grand sourire. Toutefois, même si nous n'avons qu'un visa de transit, la procédure d'entrée est compliquée et extrêmement lente. Le conducteur et l'accompagnatrice sont séparés et je dois alors attendre Pierre et Ursul durant des heures. Je ne reçois la permission de quitter le bâtiment que pour faire quelques pas à l'air frais. Enfin nous pouvons quitter les lieux, un GPS collé sur la vitre en avant, pour contrôler si nous prenons effectivement le chemin fixé d'avance par les officiels. Nous n'avons pas le droit de le quitter d'un mètre. Nous avons deux jours pour traverser le pays.

 

En observant les gens dans les rues je constate que les femmes sont particulièrement jolies à voir. Elle porte des robes longues, colorées et serrées. Un vrai plaisir pour les yeux. Le foulard complète le tout, plus décoration qu'autre chose.

 

Après plusieurs kilomètres de nids de poule sur la route principale, Pierre tourne à droite pour prendre un raccourci. Les gens nous confirment que cette piste nous mène à Mary. Quelques kilomètres plus tard nous devons faire demi-tour car on nous fait signe que nous ne passerons pas. Ils nous indiquent un autre chemin qui nous amène à l'autoroute. Nous la voyons déjà et sommes contents pouvoir continuer sur la route légale. Il ne reste qu'à franchir une barrière de contrôle gardée. Mais le gardien ne veut pas l'ouvrir, il nous donne le choix entre aller en prison ou lui offrir un paquet de cigarettes qui vaut 25 $ dans ce pays. Pour la première fois durant notre voyage nous payons et la barrière s'ouvre.

 

La première nuit nous dormons dans un stationnement pour routiers avec douches, toilettes et restaurant. Dans une yourte une jeune femme charmante nous sert, à notre surprise, une bière avec alcool et des brochettes de porc excellentes.

 

Le lendemain nous roulons sur la route prescrite jusqu'à la frontière où nous passons la nuit. La sortie du pays se fait plus simplement et notre petit détour, qui aurait dû être un raccourci, n'est pas puni. En sortant de la toilette je vois Pierre rouer vers une place à droite pour m'attendre. Il oublie que les quatre pattes d'Ursul se trouvent à gauche et à droite du fossé de contrôle des douaniers. La roue gauche arrière s'enfonce, je vois un nuage de poussière lorsque la cellule frappe le mur et aussitôt ils s'en sortent. Par chance la roue est tombée sur l'escalier qui mène au fond du fossé. Notre plaque d'immatriculation est déformée, la porte du rangement en métal est arrachée et la cellule est égratignée. Sous le regard des douaniers turkmènes Pierre doit fixer provisoirement la porte. Une sortie presque aussi fulminante que celle de l'Iran.