Argentina I

24.10. - 7.12.2019



Reise in Bildern - Voyage en images


Momentaufnahme - Petites histoires

Manchmal kommt es anders als man denkt
Nach einer tollen Fahrt durch die wunderschöne Natur im Nordwesten Argentiniens verabschieden wir uns von der Piste. Eine Weile rollen wir auf der berühmten Ruta 40 dem Süden entgegen. Wir sehen vor, einige Nationalparks, das weltbekannte Weingebiet von Mendoza und die argentinische Schweiz zu besuchen, bevor wir nach Chile zurückkehren.

Im Nationalpark Ischigualast erkrankt Pierre erneut an einer schweren Darmgrippe. Als es ihm nach drei Tagen besser geht, fahren wir zum nächsten Spital. Der Arzt meint, es handle sich um eine typische ”Turista” und er müsse nun Antibiotika nehmen. Um den Flüssigkeitsverlust auszugleichen, bekommt er noch eine Infusion.

In Mendoza muss Pierre erst einmal zum Zahnarzt. Da die Behandlung etwas länger dauert, wird der Camping Suizo unser Zuhause auf Zeit. Unter den hohen Bäumen lässt sich die momentane Hitze ganz gut ertragen.

Am zweiten Tag treffen Reisende ein, die wir seit Bariloche kennen. Mit ihnen und einem holländischen Paar wird endlich die Leidenschaft der Argentinier in die Tat umgesetzt und feinstes Fleisch gegrillt. Ein schöner Abend. Die folgenden Tage sind dann für unsere Bekannten aus der Schweiz und die Holländer schlimm. Eine schwere Erkrankung zwingt die einen, ihre Reise abzubrechen und die andern geben offiziell bekannt, dass dies ihre letzte gemeinsame Reise sei. Mittendrin in diesen Geschehnissen erfahren wir, dass eine liebe Freundin von uns gestorben ist. Zerbrechlich wie ein Schmetterlingsflügel ist das Leben manchmal.

Nach beinahe zwei Wochen im Camping Suizo sind wir wieder on the road und fahren weiter Richtung Süden. Es folgen einige schöne und ruhige Reisetage inklusive feinem Essen auf dem Weingut Bousquet. Der Zauber des patagonischen Frühlings zieht uns in seinen Bann. Das morgendliche Zwitschern der Vögel und die Düfte der für uns schon fast üppigen Natur lässt uns in der Ferne die Nähe spüren. Einmal mehr staunen wir über ein Wunder der Natur. Die Aurakarien oder Pehuénias sind urtümliche Nadelhölzer. Ihre markante Silhouette überragt eindrucksvoll die Umgebung.

Diese friedliche Fahrt wird zwischen dem See Aluminé und der kleinen Stadt gleichen Namens abrupt unterbrochen. Wir fangen einen weiteren Platten ein. Das heisst wir haben keinen Reservereifen mehr und zwei weitere Reifen wurden bereits repariert. Jetzt wird klar, eine Weiterreise ”Finklis” für Ursul ist zu riskant. Nach längerer Recherche, mehreren Telefonaten und Kontakten via Mail wissen wir, es kommt manchmal anders als wir planen. Vorzeitig verlassen wir Argentinien und machen uns auf die Socken in die 900 km entfernte Stadt Santiago de Chile.

Parfois, les choses ne se déroulent pas tout à fait comme prévu
Après avoir fait un tour dans le magnifique nord-ouest de l’Argentine nous quittons la piste et roulons vers le sud sur la célèbre « Ruta 40 » . Il est prévu de découvrir quelques parcs nationaux, les vignobles autour de Mendoza et la « Suisse argentine » autour de Bariloche avant de continuer notre voyage au Chili.

Au parc national Ischigualast Pierre tombe une deuxième fois malade d’une grippe intestinale. Cette fois-ci nous devons rester sur place pendant trois jours, car son état ne s'améliore pas vite. Le quatrième jours nous partons à la prochaine ville pour qu’il puisse consulter un médecin à l’hôpital. Rassuré de n’avoir qu’une simple « turista », il doit reprendre des antibiotiques. Une fois réhydraté, il peut quitter l’hôpital.

Arrivé à  Mendoza nous nous trouvons une belle place dans le camping Suizo. Pierre consulte un dentiste et apprend que le traitement durera quelques jours. La grande chaleur est bien supportable sous les immenses arbres du camping.

Un jours plus tard un couple de voyageur nous rejoint que nous connaissons depuis Barichara en Colombie. Nous décidons qu’il est grand temps de nous introduire à la grande passion des Argentins et grillons de délicieuse viande. En compagnie de nos copains suisses et d’un jeune couple hollandais nous passons une soirée fort agréable.

Quelques jour plus tard nous apprenons qu’une maladie obligera nos copains à rentrer en Suisse immédiatement et que le jeune couple hollandais se séparera à la fin du voyage après seulement 5 ans de mariage. De tristes nouvelles. S’y ajoute un mail nous informant qu’une très bonne amie vient de mourir. Moments difficiles.

Après deux semaines à Mendoza nous continuons notre voyage vers le sud. Nous passons quelques jours paisible dans une belle nature de printemps. Un bon diner avec dégustation de vin dans le vignoble Bosquet sait réjouir nos palais. Proche du lac Aluminé nous voyons pour la première fois les majestueux Araucarias ou Pehuen en Mapuche, qui dominent avec leurs élégantes silhouettes le paysage.

Alors que nous roulons sur une route de terre en direction de la petite ville d’Aluminé, nos plans changent. Nous avons notre deuxième crevaison grave. Tout comme la première fois au Pérou, le flanc est sérieusement endommagé.  Continuer notre voyage vers la Patagonie profonde avec deux bon pneu et deux pneus réparés sans bon pneu de rechange nous semble risqué. Pendant deux jours Pierre fait la recherche et contacte des vendeurs de pneu en Argentine et au Chili. Finalement il trouve la meilleure solution à Santiago. Et voilà il faut quitter l’Argentine bien plus tôt que prévu et rouler 900km vers le nord. On reviendra.


Piste - La piste

De Fiambala à El Penon (28 oct.- 2 nov. 2019)
Fiambala est le premier lieu habité qu'on croise, 200km et 4 jours après avoir traversé la frontière Chili-Argentine et avoir fait un joli détour au Balcon du Pissis. Habitués aux températures froides en altitude, les 35C de Fiambala sont un choc que ne réussit pas à atténuer le chic bain thermal local.

Le lendemain, après s'être informé au bureau de tourisme et à la gendarmerie, on se lance vers le nord sur la piste de Las Papas – El Penon. Il fait toujours aussi chaud et dès Saujil, un saut dans la piscine naturelle me rafraîchit. Au village suivant de Palo Blanco, c'est une bonne boisson froide qui fait le même effet. Puis vers 16h, la piste commence. On ne peut pas se perdre, la piste suit la rivière qu'elle traversera plusieurs fois jusqu'au village de Las Papas. Piste lente mais pas difficile, on arrive au petit village pour la pause midi du deuxième jours. On est assez surpris de trouver un village si isolé en Argentine. Une petite école y dessert la trentaine d'habitants. Lorsque je demande à un de ceux-ci comment est la piste vers le nord il répond « no problema » en précisant qu'elle est plus utilisé que celle du sud qu'on vient de prendre où on n'a vu qu'une moto. On quitte la rivière pour affronter la montagne.

Dès le départ, l'affiche disant que la piste à été « reconditionnée » par la compagnie minière Catgold nous encourage et on commence la montée. La piste est fréquentée. Après quelques kilomètres vertigineux mais agréables on arrive à une ferme, où toutes les traces semblent y mener. Sur la piste du nord, ne subsistent que des traces de moutons ; on commence à douter car la piste ne semble pas du tout « reconditionnée ». Heureusement lorsqu'elle redevient vertigineuse, la piste est en meilleur état jusqu'à ce qu'une rigole nous bloque. Un pick-up pourrait passer mais Ursul est plus large. On élargit comme on peut côté droite et il faut combler cette rigole avec des roches recouvertes par notre plaque tout usage. Ursul passe mais je souhaite ardemment qu'aucun obstacle ne nous bloque plus loin car revenir à reculons ne me réjouis pas du tout.

Un peu plus loin le sol est plus friable et l'érosion a encore fait des siennes. A deux endroits, la piste est étroite, en dévers et ce sol friable ne semble pas très portant pour nos 7,5 tonnes. Après avoir vérifié que la suite semble meilleure, je sors la pelle. Le sol friable est facile à pelleter côté droit et nos plaques le stabilise un peu côté gauche. La suite est spectaculaire puis le paysage s'adoucit comme prévu. Le plus difficile est derrière nous et on s'accorde deux journées de repos (et de lessive) au bain thermal. Seuls dans nos montagnes.

La suite est tout aussi paisible et graduellement, après la Lagunilla Los Hornos, le désert remplace la montagne. On entre dans l'aire protégée Piedra Gomez (Pierre Ponce). D'immense « rochers ponces » volcaniques érodés parsèment le désert pour en faire un paysage vraiment unique.

On y laisse la piste devenue plus utilisée pour celle plus sauvage qui rejoint la Laguna Carachi Pampa en contournant par la gauche le volcan du même nom. La piste volcanique noire surplombe le lac parfois bleu, parfois rose, entourés de sel blanc, ou rose. Quel beau décor pour y prendre l’apéro.

Le lendemain matin, lorsque lamas et ânes deviennent plus nombreux que les flamingos, on sent que la civilisation n'est plus loin et on arrive satisfait pour dîner  au petit village d'El Penon. L'Argentine a tenu ses promesses.

Von Fiambala nach El Penon (28. Oktober bis 2. November 2019)

Am 5 Tag in Argentinien erreichen wir den ersten bewohnten Ort, Fiambala. Er liegt 200 km von der Grenze zu Chile entfernt. Während der ersten 4 Tage haben wir die Umgebung des Vulkans Pissis entdeckt. Insbesondere die Aussicht vom Balcon de Pissis aus ist atemberaubend schön und lohnt den Umweg. Da wir an kalte Temperaturen und Höhe gewohnt sind, schocken uns die 35 Grad in Fiambala. Das schicke Thermalbad mildert diesen Schock kaum, denn das kälteste Becken ist 24 Grad warm.

Nachdem wir uns im Tourismusbüro und bei der Polizei erkundigt haben, fahren wir auf der Piste Las Papas - El Penon nordwärts weiter. Es ist immer noch heiss und in Saujil bin ich froh, mich im natürlichen Schwimmbad abkühlen zu können. Im nächsten Dorf Palo Blanco hat eine kalte Limonade einen ähnlichen Effekt. Gegen 16 Uhr sind wir endlich auf der Piste, welche dem Fluss folgt und ihn unzählige Male quert bis zum kleinen Dorf Las Papas. Eine einfache, flache und etwas langsame Piste. Am nächsten Tag treffen wir für unsere Mittagspause in Las Papas ein. Wir sind überrascht ein solch isoliertes Dorf mit nur 30 Einwohnern in Argentinien anzutreffen. Es hat eine kleine Schule und ein schattiger Picknickplatz unter hohen Bäumen. Ich erkundige mich bei einem Einwohner über den weiteren Verlauf der Piste. Er meint « no problema » und der vor uns liegende Teil werde viel mehr genutzt. Wir verlassen das Tal und fahren langsam den Berg hoch.

Zu Beginn sehen wir ein Schild, auf dem die Mine Catgold uns mitteilt, dass die Piste wieder befahrbar gemacht wurde und wir Sorge dazu tragen sollen. Dies ermutigt uns. Tatsächlich sehen wir Spuren, die uns zeigen, dass sie regelmässig genutzt wird. Nach einigen Kilometern gepflastert mit extrem steilen Abhängen kommen wir zu einem Bauernhof. Hier enden die Fahrzeugspuren und werden durch Fussabdrücke von Schafen ersetzt. Die Piste wird zwar nach einer Weile wieder besser, doch an einer Stelle ist ein Teil weggebrochen. Ein Auto könnte durchfahren, aber nicht Ursul. Ich verbreitere die Piste so gut als möglich rechts und fülle die abgebrochene Stelle mit Steinen. Darauf lege ich unser Sandblech. Ursul kommt durch. Inständig hoffe ich nun, dass ich keine weiteren solch prekäre Stellen antreffe. Die Vorstellung, dass ich auf dieser Piste rückwärts fahren muss, erfreut mich keineswegs.

Etwas weiter ist der Boden lockerer und erodiert. An zwei Stellen ist die Piste eng und fällt ab. Zu riskant für unsere 7.5 t. Nachdem ich weiter gelaufen bin und festgestellt habe, dass die Piste wieder besser wird, verbreitere ich beide Stellen mithilfe meiner Schaufel. Rechts kann das lockere Gelände einfach bearbeitet werden und links dienen die zwei Sandbleche zur Stabilisierung. Der folgende Teil ist erst spektakulär und dann sanfter. Das Schwierigste liegt hinter uns. Deshalb nehmen wir uns zwei Tage Zeit zum Ausruhen (und Wäsche waschen) bei einem natürlichen Thermalbad. Wir zwei ganz alleine in den Bergen Argentiniens.

Der folgende Teil ist friedlich und nach der Lagunilla Los Hornos werden die Berge langsam durch die Wüste ersetzt. Wir erreichen das Naturschutzgebiet Piedra Gomez. Grosse Bimssteine vulkanischen Ursprungs liegen zerstreut in der Wüste. Ein weiteres Wunder der Natur.

Wir fahren weiter auf einer etwas weniger genutzten Piste zur Laguna Carachi am Vulkan Carachi vorbei. Die schwarze Piste aus Vulkangestein führt uns am manchmal blau gefärbten, manchmal rosa gefärbten See entlang, welcher mit weissem oder rosa Salz eingerahmt ist. Welch ein schöner Ort, um sein Aperitif zu nehmen.

Am nächsten Morgen übertrifft die Anzahl Esel und Lama die der Flamingos und kündigt so die Rückkehr in die Zivilisation an. Zufrieden mit unserer Reise durch eine schöne und abwechslungsreiche Landschaft geniessen wir unser Mittagessen in einem kleinen Restaurant im Dorf El Penon. Argentinien hat sein Versprechen gehalten.